Les nouvelles confessions, William Boyd

Publié le par Geneviève

Ce sentiment d’avoir été abandonné par un ami, de trouver tout le reste fade, je viens de l’éprouver en terminant Les nouvelles Confessions de William Boyd.

Donatien Moisdon

 
Il s’agit d’une biographie fictive : celle d’un metteur en scène d’origine écossaise qui devient vite une figure internationale dans le monde du cinéma.  Il connaît des hauts et des bas.  Il ne meurt pas dans la misère mais il n’atteint jamais son but ultime : sortir un ou plusieurs films sur la vie de Jean-Jacques Rousseau. 

Le style est simple mais, comme tous les styles “simples” il est certainement très travaillé.  La traduction en français est excellente.  On lit sans effort.  C’est souvent, d’ailleurs, la rançon du grand art.  Un ouvrage qui se lit sans effort donne l’impression d’être ce que l’un de mes amis appelle “un roman de la série ‘B’” comme ces films, bien ficelés mais peu percutants des années 50 et 60.

On souffre, en France, d’un certain préjugé contre la simplicité du style mais aussi contre l’intrigue claire et bien menée.  Les “intellectuels”, invariablement “de gauche” nous ont insidieusement convaincus qu’un roman doit être obscur, alambiqué, difficile à lire et à comprendre.  De même qu’il a fallu un petit garçon pour crier, dans la foule, que le roi était tout nu, il est temps de crier que ces “intellectuels” n’ont aucun talent.  Ils sont incapables de s’exprimer clairement et de faire palpiter le lecteur avec une intrigue ou simplement une histoire intéressante.

Pourquoi s’intéresse-t-on tellement à la vie de ce metteur en scène fictif ?  Je me suis posé la question tout au long du livre sans trouver la réponse.  On peut dire, comme d’habitude, que ce n’est pas le sujet qui compte mais la façon dont il est traité mais ce n’est pas une vraie réponse.  J’en hasarderai une pourtant : la perfection !

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